Décision du jour: je me fais une petite balade de nuit.(héhé, logique
)
La lune est déjà haute dans le ciel, elle éclaire mes pas, je me dirige d'abord vers le quartier industriel. Là, un nombre important de chantiers en cours de construction. Il faut dire que Pharaon nous a fait une faveur en nous autorisant à agrandir ce quartier de 60 parcelles, et cela grâce aux tailleurs de pierres d'abord qui ont répondu à l'appel de la ville pour produire un grand nombre de pierre pour pharaon, puis surtout grâce à l'excellente gestion du kéké en place (nomarque je précise) à savoir bero, et de son sous-kéké (vice nomarque je précise) à savoir lephane. Oups, mot tabou à ne pas prononcer, je ne lui ai pas demandé son autorisation... tant pis pour lui, il y a aucun droit d'auteur sur son nom
). Tout ça pour dire que les maçons, tailleurs ou briquettiers vont avoir du boulot pour un moment.
Après ces quelques divagations, je reprend le cours de mon chemin. Celui-ci me mène dans les quartiers résidenciels. Ici et là, quelques lumières sont encore allumées dans des palais ou des maisons simples. Je n'ose aller toquer, il est tout de même tard.
Puis j'arrive devant l'APPE de la ville. Hum, il y a encore plein d'offres d'apprentissage en boulangerie et maçon. De moins en moins étonnant, la ville a beau avoir 10 mois et demi, elle n'est plus toute jeune, les fellahs sont de moins en moins nombreux... C'est là que je me demande à quoi vont servir tous les nouveaux ateliers... mais bon, on verra bien.
Un ptit passage devant le bureau du nomarque... non personne on dirait, logique. Et là.. quelque chose qui en ce moment ne peut que m'interesser... les résultats provisoires de l'élection du nouveau kéké. Ben ouais, je m'y interresse, je sais c'est étrange.
Et pour finir, un passage à la taverne où les habitants devraient théoriquement se rejoindre après une longue journée de travail. Personne, de temps en temps quelques gens mais jamais nombreux et toujours les mêmes. Où est passé le temps où nous nous rejoignions le soir pour boire du Chouchen ? Où nous discutions de tout et de rien dans notre magnifique taverne ? Où je m'écriais "Hello lili !!" ou je sautais sur lephane (eh oui encore) quand ils entraient ? Où est passé le temps où l'harmonie régnait en maître dans la ville ?
Enfin, contente de cette petite balade dans Bouto, la tête ailleurs en train de rêver de ce temps béni où le Chouchen coulait à flot, je rentre chez moi me coucher, faire d'autres rêves avec le canon de Pachelbel dans la tête. Et je me dis que j'aimerais bien croiser quelques personnes dans les rues un jour, des personnes amicales à qui je parlerais et avec qui je m'amuserais de temps en temps.
A lephane: désolée mais je n'ai pas pû attendre, je t'ai peut-être piqué ton idée mais voilà... j'ai peur que tu le prennes mal. J'aurais juste aimé faire revivre un peu la ville, vous ferez ce que vous voulez ensuite. Merci.